Avez-vous déjà entendu parler du projet de Grande Rivière Artificielle de Kadhafi?

La Lybie est un vaste Etat d’Afrique, délimitée par la Méditerranée au Nord et entourée par le désert du Sahara sur toutes ses frontières terrestres. Contrairement à ses voisins Algériens et Tunisiens, la Lybie ne dispose pas de chaine de montagne importante capable de faire barrière à la sècheresse du Sahara. Par conséquent, le pays est désertique et aride à 95%. Les pluies y sont très rares et la température est extrêmement chaude. C’est d’ailleurs en Lybie, dans la ville d’Azizia qu’a été enregistrée la plus haute température naturelle jamais atteinte, 58°C. C’est dans cet environnement hostile que Kadhafi va lancer son projet pharaonique : la Grande Rivière Artificielle.

Le projet de Grande Rivière Artificielle

Avec son absence criant en eau de surface, la Lybie est une terre dans laquelle la principale ressource en eau est souterraine. Dès son arrivée au pouvoir, Mouammar Kadhafi promet qu’il va faire jaillir cet eau de sous terre et créer une rivière qui alimentera les grandes villes du Nord en eau douce. Mais qui permettra aussi de se lancer dans l’agriculture et atteindre un rêve : l’autosuffisance alimentaire.

Les différentes phases du projet

Le projet a été officiellement lancé en 1983. Il comporte de plusieurs phases à part la construction des fameux pipelines.

Phase 1 : Est

Cela concerne l’Est du pays. Deux stations de pompage sont installées à Tazerbo et Sarir afin de pomper l’eau de la nappe de Nubie. Des pipelines sont alors installer en direction du Nord où plusieurs réservoirs géants sont construits. Ils permettront de stocker l’eau et l’approvisionnement des grandes villes tout au long de l’année.

Phase 2 : Ouest

Cette phase concerne l’Ouest du pays et plus particulièrement le capital tripoli et ses environs. Des stations de pompage sont construites aux alentours de Djebel Hassouna afin de pouvoir pomper l’eau.